DROIT DE REPONSE AU "BENINOIS LIBERE" DE OBA CHABI DENIS
Cabinet de
l’Honorable Dénis OBA CHABI
Président du
Groupe Parlementaire « Unité Nationale »
A
Monsieur le Directeur
de Publication du
quotidien « Le Béninois Libéré »
OBJET : Droit de réponse au sujet de votre parution du 08 mars 2010.
Monsieur le
Directeur de Publication,
Il m’a été
signalé que dans votre parution n°1003 du 08 mars 2010, vous titrez à la
« Une » : « André Okounlola négocie la clé de Ouèssè pour
Yayi ».
Cet article,
si je m’en tenais à son titre, ne devait, a priori, soulever aucune polémique
encore moins mon indignation.
[Mais à le
lire de très près, la légèreté, la
volonté manifeste de calomnier le disputent à l’incompétence professionnelle ou
pour le moins à une absence délibérée de rigueur journalistique]*.
En effet,
dès les premières lignes de votre article et ce déjà en première page,
( le procédé
n’est pas anodin), vous affirmez : « …les rumeurs font état de ce que les populations Mahi menacent de
tourner dos à Yayi »
Monsieur le
Directeur de Publication,
Un quotidien qui se respecte est-il
le réceptacle des rumeurs de badauds ? Un journaliste professionnel ne se doit-il pas de
vérifier et de recouper les informations, pardon les rumeurs, dont il a
connaissance ? Votre collaborateur qui répond au nom de Eric Djékpé a-t-il
pris cette précaution élémentaire ? Non, il a versé dans la facilité
d’être le porte-voix de propos non vérifiés, non recoupés.
Du coup, [je m’interroge si ce n’est pas fait à
dessein ; si cet article n’est pas une « commande ».]* Je me sens d’autant plus fondé à douter de sa
rigueur journalistique qu’il affirme plus loin : « … non contentes de la marginalisation et du
manque d’attention dont elles font l’objet de la part des députés Benoît Dègla,
Oba Chabi Dénis […] avait décidé de sanctionner les FCBE en 2011. »
De qui,
votre collaborateur tient-il ces informations ? L’article ne nous
renseigne en rien sur une source crédible, se
réfugiant derrière de prétendues populations à qui chacun peut faire dire tout
et son contraire.
Ces méthodes
n’honorent pas votre profession. La
volonté de salir est manifeste. Le souci de calomnier transparaît entre vos
lignes. Le parti pris est incontestablement la marque de cet article digne de
brèves de comptoir, de conversations de bistrot.
Dois-je par
ailleurs souligner le rôle d’apprenti
sorcier de l’auteur de cet article ? Il affirme toujours dans son
condensé en première page, je redis ici que le procédé n’est pas innocent, il
est cousu de fil blanc. Il relève disais-je donc : « … il y a aussi le différend qui oppose les
Mahi et les Nago. »
Sait-il que votre Code de déontologie interdit les
écrits attentatoires à l’unité nationale ? L’ODEM en a appelé,
dans une récente actualité, au sens des responsabilités des professionnels des
média. Que Monsieur Eric Djékpé en prenne donc de la graine.
Monsieur le
Directeur de Publication,
J’aurai pu
citer à l’envie tous les mots blessants et surtout injurieux écrits sans
discernement sous la plume de votre collaborateur. De qui parle-t-il quand il
fait dire à Monsieur Okounlola André que des
nains politiques l’empêchent de mobiliser les populations pour Yayi ?
Qui vise-t-il quand il parle « d’apprentis
sorciers, champions en intoxication et en médisance [qui] auraient décroché le
titre de meilleurs intriguants » ?
Pour ma
part, je ne me laisserai pas distraire
dans ma passionnante mission de représenter et de défendre les intérêts de tous
mes mandants à l’Assemblée Nationale. Pour votre gouverne, retenez que
ceux qui ont acquis Ouèssè à Yayi Boni en 2006 se connaissent. Ils ne sont en
rien impressionnés par les
gesticulations maladroites des nouveaux venus à l’émergence !
Monsieur le
Directeur de publication,
Votre journal n’est pas à son coup
d’essai par vos attaques ad hominem. Il n’y a pas si longtemps, déjà au sujet du même André Okounlola, utilisant les mêmes procédés
indignes, vous avez déjà affirmé sous la plume légère d’un certain Sidick
Bagoudou que j’aurais été signataire de la constitution d’une commission d’enquête
sur l’acquisition des machines agricoles et des essoucheuses. Ceci sans
preuves malgré votre promesse jamais tenue à ce jour, de revenir sur le sujet.
Je ne redirai jamais assez que les
méthodes de votre quotidien n’honorent pas votre profession. J’aurais pu vous répondre par le
mépris. Mais il est des temps où la moutarde de la honte doit monter au nez. Si
elle se refuse de monter par la persévérance dans l’erreur, les moyens légaux
doivent être utilisés.
Je vous prie
donc de publier ce droit de réponse dans les conditions prévues par les lois de
notre République.
Dans
l’attente, croyez, Monsieur le Directeur de publication, que je reste convaincu
que force doit rester au professionnalisme. Mais je ne finirai pas ce droit de
réponse sans vous soumettre cette phrase célèbre de F. MITTERRAND : « toutes les explications du mondes ne
justifieront pas qu’on ait pu livrer l’honneur d’un homme aux chiens… »
Les chiens
se reconnaîtront. Mon honneur quand à lui est sauf !
Fait à
Cotonou le 15 Mars 2010.
Pour l’Honorable D.O.C et pour ordre
Le Directeur de Cabinet
* Ces passages n'ont pas été publiés dans le droit de réponse paru dans le N°1010 du Mercredi 17 Mars 2010, Page 5 du quotidien "Le Béninois Libéré".